-
J’ai peur de l’inconnu
J’ai peur du noir
Des contours des ombres
Que mes yeux ne discernent pas
Derrière elles
S’y tapissent en gloussant
Les cœurs sombres
Les pilleurs d’un soir
Les amoureux du clair de lune
Les marginaux du chemin
Farandole de mirages
De craintes et d’espoirs
Aux couleurs défraichis
Aux rires stridents
Déchirant mon silence
Ma petitesse
Mon espace secret
Mes prières de lendemain
votre commentaire -
Comment ne pas le dire, comment ne pas regarder, comment taire le silence, comment cueillir les fleurs non écloses
Rester debout, le cœur dans les nuages, les mains vaines le long du corps dénudé au milieu du nulle part de l’âpre chemin
Qu’importent, alors, le souvenir des vagues amorties dans le sable, le feu de la nuit, l’offre sans conditions
Qu’importent la mélodie qui tord les feuilles des arbres, la liberté promise sous les cendres, les noms ciselés d’un geste tremblant
Qu’importe ce paysage veuf de toute chimère pour accrocher l’espoir
Demain je reviendrai jusqu’au bord de la fontaine et je boirai son eau une nouvelle fois
votre commentaire -
Non
Je n’ai rien su
J’étais ailleurs
Quelque part
Au delà du réel
Je vivais
Sans m’en rendre compte
Sans accroc
J’avais à mes pieds
Dormant, silencieuse
Ma mer de toujours
Mon seul port
Mon seul souffle
Je baignais
Au plus profond de mon mensonge
Au plus tiède de son corps
Les yeux fermés à tout miracle
Errant
Vierge de toute mémoire
De tout désir
De toute question
Je suis revenu
Tard
Fêter ma mort
Briser la pierre
Sur laquelle une main inconnue
A voulu graver mon nom
Maintenant je suis vent
Pluie, nuage
Ombre, silence
Galet poli par l’eau
Qui fait danser
L’habit que je n’ai jamais porté
votre commentaire -
Recroquevillé
Implosé
Si jeune, si riant,
Si doux, si poli
Si mutant
Endormi un matin
De lune tardive
De soleil fuyant
Les bras croisés
La tête inclinée
Sur l’ombre
D’un souvenir diffus
Gravé dans la mémoire
Perdue
D’un autre temps
C’était hier
C’est peut être demain
Ou jamais
Qui sait
Ce qu’apporte le vent
Glacial
De l’hiver
Trompeur
Dans son habit rouge bonbon
De père Noël
Camouflant le père Fouettard
votre commentaire -
Voilà que ce matin, quelque part, le soleil brille, malgré les nuages venant d’ailleurs qui s’accumulent.
Qu’un peuple fatigué de porter la charge se décide, à grand péril, à fort prix de morts et de peines à mettre un terme aux abus, c’est réconfortant pour lui et pour tous ceux qui aiment la justice et la liberté.
Que lui souhaiter, sinon la force, la chance et la sagesse pour ne pas changer un collier par un autre, pour continuer dans la voie difficile d’un peuple adulte, cherchant à se prendre en charge, à respirer à pleins poumons, à vivre de ses propres forces, par et pour lui-même, sans parasites s’alimentant de sa sueur et de son sang.
Bon courage, amis tunisiens !
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires