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    Aujourd’hui j’ai traversé le canal

    Éteint d’un souffle la bougie, arraché le battant de la cloche de brume

    Déchiré le tableau et son eau miroitante

    Pris la route mal pavée, la rive grise qui se perd au loin dans la nouvelle absence.

    Jusqu’à m’effacer dans son silence

    Ce n’est ni vrai ni faux

    Ce n’est rien

    Juste une trouée entre deux nuages

    Un passage par où faufiler mon regard

    Et ma peine

    D’être si faible

    Chaque jour, chaque heure, chaque instant

    Je lis, je remémore, je rêve

    Je prête moins que je ne reçois

    Chaque page arrachée par mes yeux

    Remise par mes doigts dans mon journal

    Ira se perdre dans les sables d’un temps inévitable

    D’un temps qui ne sera à personne

    Qui sera seulement mon allant.

     


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    Très près, trop près

    Rouge à lèvres

    Parfum

    Pupilles émerveillées

    Si peu de choses

    Un monde

    Dans le soir qui se couche

    Au-delà

    D’un horizon pourpre

    Et fuyant

     


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    Pourquoi n’ai-je jamais entendu le son de ta voix,

    Les mots de ta langue ?

    Pourquoi n’as-tu pas plus tôt lancé ce cri

    Cet appel ?

    Pourquoi dis-tu connaître le sort du mensonge,

    Le sort du silence ?

    Quelle drôle de nuit, que celle de nos incertitudes

    De nos aveuglements !

    Nuit d’amour non dévoilé, de matins sans aube

    De lunes effacées

    Quel sombre réveil, alors que tu es partie tôt

    Que tu n’as peut-être jamais été là

    A l’autre creux du lit

    Sans draps

    Je tire les rideaux sur cet étrange parfum

    Dont je ne saurai jamais le nom

    Ni la fleur

    Ni le corps qui le porte

    Lorsque mes yeux chavirent au bout de ta rumeur


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