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On se donne
On donne
La langue au chat
Un mauvais renseignement
On se dédit
On dit
Du mal du voisin
Qui a mal pris
Mon violon
De je ne sais plus qui
Mais pas vraiment à moi
Qui rêvassais
Comme le chat sans langue
Que j’ai sauvé
D’un miaulement sans espoir
Le soir
Où la chose arriva
A mauvais port
J’en suis témoin
Contraint et forcé
Par deux bracelets
Dont on avait perdu les clés
Dans l’affolement
Et la fuite et le saut
De toit en toit
Esquivant balles et cheminées
Mais toujours en avant
Tant qu’il y aura de la pellicule
Il y aura des gags
A se décrocher
Le long de la gouttière
Qui contourne la fenêtre
De la belle
Au sommeil nu
Bien gardé
Par un autre voisin
Parvenu là bien avant moi
Et sans ma bénédiction
Alors, que faire ?
Comment sortir de ce dilemme ?
Je suis le roi des fainéants
Je vais me taire
J’en sortirai comme je suis entré :
Par effraction
Par jeu de mots
Il faut bien
Que toute histoire ait une fin
Et dans sa course, la belle étoile
Eteignit la lumière du réverbère
Tourna sept fois sa langue
Longue en bouche
Comme un drôle de vin
Et ne dit plus rien
Même pas au-revoir
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Le monde des mots
Tire le rideau
De nuages
Le monde sans mémoire
Sans corps
Monde échappé
D’un détour
Echappé d’un désir
D’un oubli
Du souvenir d’un moment de grâce
D’un moment de vie intense
Revêtu
D’un habit d’un autre temps
Revêtu
De l’ombre de la belle
Ombre portée
Accrochée au regard
A l’espoir
Chaque fois que la main
Serre doucement
L’oreiller
Obstinément creux
Et froid
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Courir les mots
De telle ou telle bouche
En guise de vie
En guise d’espoir
En guise de chemin de fuite
Vers les nuages
Vers les terres vertes
Vers l’au-delà
La porte à côté
De la belle mort
La porte à côté du silence
Du vide de l’esprit
Mâché, malaxé,
Et jamais tout à fait digéré
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Chanson
Poème
Cri
Attente
Déception
Mots
Déchainés
Au sens propre
L’autre est parti
Au bras d’une mariole
Qui passait
A cheval
Le long d’un champ
En jachère
Comme l’esprit
De l’écrivain
Endormi
Sur ses feuilles
De laurier
Blanchies
Par la nuit
Sans lune
A qui parler
De son malheur
De son vieillissement
De son hypocondrie
Lune absente
Car elle en a vu d’autres
En a ri d’autres
Sans plus de succès
Bref
Nuit noire
Dehors et dedans
Le chant des sirènes
Etant, lui aussi, une sornette
L’homme,
Car il en est un
Fait son deuil
Ferme d’un coup sec
Ses paupières
Son clapet
Et sa boite à malices
Vide à cette heure
Après avoir tout donné
Pour un amour sans prix
Sans lendemain
Et sans espoir
Mais, faut bien vivre
Du moins le dire
Et faire semblant
Alors il arbore
Son sourire festif
Publicitaire
Bidon
Aussi longtemps
Qu’un regard possible
Accrochera la ligne de ses pas
Perdus
Pour lui-même
Et s’endormira
Rêvant
Peu importe de qui
Ni de quoi
Avec l’espoir imbécile
Et lâche
Et inutile
D’un cadavre
Retrouvé par hasard
Enfin exquis
Reconnu tel
Pour une fois
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