•  

    On se donne

    On donne

    La langue au chat

    Un mauvais renseignement

    On se dédit

    On dit

    Du mal du voisin

    Qui a mal pris

    Mon violon

    De je ne sais plus qui

    Mais pas vraiment à moi

    Qui rêvassais

    Comme le chat sans langue

    Que j’ai sauvé

    D’un miaulement sans espoir

    Le soir

    Où la chose arriva

    A mauvais port

    J’en suis témoin

    Contraint et forcé

    Par deux bracelets

    Dont on avait perdu les clés

    Dans l’affolement

    Et la fuite et le saut

    De toit en toit

    Esquivant balles et cheminées

    Mais toujours en avant

    Tant qu’il y aura de la pellicule

    Il y aura des gags

    A se décrocher

    Le long de la gouttière

    Qui contourne la fenêtre

    De la belle

    Au sommeil nu

    Bien gardé

    Par un autre voisin

    Parvenu là bien avant moi

    Et sans ma bénédiction

    Alors, que faire ?

    Comment sortir de ce dilemme ?

    Je suis le roi des fainéants

    Je vais me taire

    J’en sortirai comme je suis entré :

    Par effraction

    Par jeu de mots

    Il faut bien

    Que toute histoire ait une fin

    Et dans sa course, la belle étoile

    Eteignit la lumière du réverbère

    Tourna sept fois sa langue

    Longue en bouche

    Comme un drôle de vin

    Et ne dit plus rien

    Même pas au-revoir

     


    3 commentaires
  •  

    Le monde des mots

    Tire le rideau

    De nuages

    Le monde sans mémoire

    Sans corps

    Monde échappé

    D’un détour

    Echappé d’un désir

    D’un oubli

    Du souvenir d’un moment de grâce

    D’un moment de vie intense

    Revêtu

    D’un habit d’un autre temps

    Revêtu

    De l’ombre de la belle

    Ombre portée

    Accrochée au regard

    A l’espoir

    Chaque fois que la main

    Serre doucement

    L’oreiller

    Obstinément creux

    Et froid

     

     


    votre commentaire
  • Courir les mots

    De telle ou telle bouche

    En guise de vie

    En guise d’espoir

    En guise de chemin de fuite

    Vers les nuages

    Vers les terres vertes

    Vers l’au-delà

    La porte à côté

    De la belle mort

    La porte à côté du silence

    Du vide de l’esprit

    Mâché, malaxé,

    Et jamais tout à fait digéré

     


    votre commentaire
  • Chanson

    Poème

    Cri

    Attente

    Déception

    Mots

    Déchainés

    Au sens propre

    L’autre est parti

    Au bras d’une mariole

    Qui passait

    A cheval

    Le long d’un champ

    En jachère

    Comme l’esprit

    De l’écrivain

    Endormi

    Sur ses feuilles

    De laurier

    Blanchies

    Par la nuit

    Sans lune

    A qui parler

    De son malheur

    De son vieillissement

    De son hypocondrie

    Lune absente

    Car elle en a vu d’autres

    En a ri d’autres

    Sans plus de succès

    Bref

    Nuit noire

    Dehors et dedans

    Le chant des sirènes

    Etant, lui aussi, une sornette

    L’homme,

    Car il en est un

    Fait son deuil

    Ferme d’un coup sec

    Ses paupières

    Son clapet

    Et sa boite à malices

    Vide à cette heure

    Après avoir tout donné

    Pour un amour sans prix

    Sans lendemain

    Et sans espoir

    Mais, faut bien vivre

    Du moins le dire

    Et faire semblant

    Alors il arbore

    Son sourire festif

    Publicitaire

    Bidon

    Aussi longtemps

    Qu’un regard possible

    Accrochera la ligne de ses pas

    Perdus

    Pour lui-même

    Et s’endormira

    Rêvant

    Peu importe de qui

    Ni de quoi

    Avec l’espoir imbécile

    Et lâche

    Et inutile

    D’un cadavre

    Retrouvé par hasard

    Enfin exquis

    Reconnu tel

    Pour une fois

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires