• Vieux cahier

     

    Le papier garde un goût d’ancien, une odeur un peu fanée

    Les lettres que je trace, pourtant, n’ont pas changé, dévié de leurs cours sobre

    Je respire les bouts de silence perdus parmi les pages

    Alors que la soprano m’inonde d’airs d’une fausse nostalgie

    Je ne veux pas jeter l’ancre dans une mer endormie

    Sangler mon corps de souvenirs retouchés

    De mensonges, du maquillage pâle des glorioles supposées

    Je suis assis dans le silence d’une ruelle de village aux fenêtres fermées

    La soprano m’entoure maintenant d’un ave Maria sans dieu

    Les branches sèches échappées à l’hiver lacèrent  l’horizon

    Je ne verserai aucune larme sur moi-même

    Le jour venu, souriez, ne versez pas le vôtres  pour ce que je n’ait pas été

     

     


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