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    Soudain

    Le flot de mots

    Inonde le papier

    Ouvert

    A toute parole

    Sans identité certaine

    Soudain

    L’arôme des chants

    Barbares

    Renaît

    D’un bouton de fleur

    Du jardin invisible

     

     


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    Parler du bonhomme, parler, parler de l’instant

    Lever l’inconnue, ouvrir la fenêtre, laisser entrer le vent

    Vêtu  de marronnier, vêtu d’oliveraie, vêtu d’herbe et de glaïeuls

    Porter le feu recueilli vers une autre prouesse

    Les nuages claquent sans espoir de retour, le bonhomme pleure

    Son nom est perdu, il n’a plus d’image à graver dans la cire

    Il n’a plus la force du recommencement, du cri

    Du souvenir tant de fois visité sans jamais l’avouer

    Fermer les yeux, partir vers l’immobile du haut de son dernier baiser

    Poser le pied sur le sol disjoint où naquit autrefois la lumière

    Se laissant porter par la barque qui n’a plus d’orient

     

     


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    Les livres n’en diront rien

    Il n’y a pas d’histoire pour de si petites choses

    Des feuilles mortes

    La brise au fond d’un jardin

    La tristesse d’une nuit froide

    La peur soudaine d’un enfant

    Il n’y a pas d’histoire

    Pour ces battements du sang

    Qui le couchent, le soulèvent

    Qui lui arrachent des larmes

    Pour ces instants perdus dans la forêt sans arbres

    Cherchant en vain une raison

    Un nom pour chaque crainte

    Un bruit de pas devant

    Un petit rayon de lune égaré dans la nuit sans partage

    Un flocon de vie fraiche pour apaiser la soif

     

     


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