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Situé à jamais
Sous l’étoile qui cours
Les branches s’élèvent
En fausse prière
Craignant la saison
Des feuilles mortes
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Le papier garde un goût d’ancien, une odeur un peu fanée
Les lettres que je trace, pourtant, n’ont pas changé, dévié de leurs cours sobre
Je respire les bouts de silence perdus parmi les pages
Alors que la soprano m’inonde d’airs d’une fausse nostalgie
Je ne veux pas jeter l’ancre dans une mer endormie
Sangler mon corps de souvenirs retouchés
De mensonges, du maquillage pâle des glorioles supposées
Je suis assis dans le silence d’une ruelle de village aux fenêtres fermées
La soprano m’entoure maintenant d’un ave Maria sans dieu
Les branches sèches échappées à l’hiver lacèrent l’horizon
Je ne verserai aucune larme sur moi-même
Le jour venu, souriez, ne versez pas le vôtres pour ce que je n’ait pas été
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Il est vieux, il est vivant
Il tourne de monde en monde
Côtoyant le caviar et la misère
Il est hier, une date, un lieu
Enfoui sous la paperasse
Criant d’une voix sourde
Son nom, oublié chaque jour
Vieux bronze patiné
D’une place perdue dans un pays perdu
Je cherche ton nom
Puis je repose la pierre grise
Adieu. Le rire de l’oubli m’appelle
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Encre bleu
Plume d’oiseau
Volée
À l’orée du vent
Fuyant
Vers l’étoile
Perdue
Dans la nuit
De son sang
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