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Miroirs, tournez
Le dos au Triste Chevalier
Voilez votre regard
Ne montrez pas
L’armure déchiquetée
La côte déchirée
Tournez vos yeux et vos esprits
Effacez le reflet
Des rêves inassouvis
Des bras prostrés
Au soir de chaque bataille
Contre le Vent
Contre l’Infâme
Alors que le sol porte encore la trace
D’un autre possible
Perdu dans la brume tardive
Couvrant le cours d’une famélique rigole
Un jour fleuve grandiose
Coulant majestueux
Souvenirs d’un mirage
Emporté par la tempête
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Mots devenus viscères
Devenus cœur
Lèvres, yeux
Mots aveuglants
De mensonge, de certitude
A chaque instant
De leur lent cheminement
Mots cannibales
Aux dents acérées
Inondant le vieux corps
Vidé de toute substance propre
Par un matin d’allure ordinaire
Par un matin aux couleurs denses
Chauds, fuyants.
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En quelques mots
Une vie, un moment
Certitude d’existence
Ton regard penché
Sur un monde clos
Crainte et paresse
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Sous l’arbre rouge
Les branches silencieuses
Dansent
À l’unisson des pas furtifs
Des amants apeurés
Plus loin, beaucoup plus loin
Un œil lunaire
Bat ses longs cils
Baignés de larmes
De joie
Car il sait, il sait depuis sa lointaine jeuneuse
Que la peur ne dure pas
Qu’elle s’envole
En un court instant
De tendresse.
Ailleurs
Dans les bois sombres
Que la Lune ne pénètre pas
Meurent de tristesse
Les feuilles tombées sans espoir de leur nid
Derrière les rideaux épais
De ma fenêtre
Je vois revenir la tête basse
Les porteurs de pas perdus
Craintifs du mystère de la forêt
Arbre rouge, ami,
Compteur de mes regards
Porte mon message
Soigne mon espoir
Jusqu’au matin
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