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    Le monde des mots

    Tire le rideau

    De nuages

    Le monde sans mémoire

    Sans corps

    Monde échappé

    D’un détour

    Echappé d’un désir

    D’un oubli

    Du souvenir d’un moment de grâce

    D’un moment de vie intense

    Revêtu

    D’un habit d’un autre temps

    Revêtu

    De l’ombre de la belle

    Ombre portée

    Accrochée au regard

    A l’espoir

    Chaque fois que la main

    Serre doucement

    L’oreiller

    Obstinément creux

    Et froid

     

     


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  • Courir les mots

    De telle ou telle bouche

    En guise de vie

    En guise d’espoir

    En guise de chemin de fuite

    Vers les nuages

    Vers les terres vertes

    Vers l’au-delà

    La porte à côté

    De la belle mort

    La porte à côté du silence

    Du vide de l’esprit

    Mâché, malaxé,

    Et jamais tout à fait digéré

     


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  • Chanson

    Poème

    Cri

    Attente

    Déception

    Mots

    Déchainés

    Au sens propre

    L’autre est parti

    Au bras d’une mariole

    Qui passait

    A cheval

    Le long d’un champ

    En jachère

    Comme l’esprit

    De l’écrivain

    Endormi

    Sur ses feuilles

    De laurier

    Blanchies

    Par la nuit

    Sans lune

    A qui parler

    De son malheur

    De son vieillissement

    De son hypocondrie

    Lune absente

    Car elle en a vu d’autres

    En a ri d’autres

    Sans plus de succès

    Bref

    Nuit noire

    Dehors et dedans

    Le chant des sirènes

    Etant, lui aussi, une sornette

    L’homme,

    Car il en est un

    Fait son deuil

    Ferme d’un coup sec

    Ses paupières

    Son clapet

    Et sa boite à malices

    Vide à cette heure

    Après avoir tout donné

    Pour un amour sans prix

    Sans lendemain

    Et sans espoir

    Mais, faut bien vivre

    Du moins le dire

    Et faire semblant

    Alors il arbore

    Son sourire festif

    Publicitaire

    Bidon

    Aussi longtemps

    Qu’un regard possible

    Accrochera la ligne de ses pas

    Perdus

    Pour lui-même

    Et s’endormira

    Rêvant

    Peu importe de qui

    Ni de quoi

    Avec l’espoir imbécile

    Et lâche

    Et inutile

    D’un cadavre

    Retrouvé par hasard

    Enfin exquis

    Reconnu tel

    Pour une fois

     


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    De bon matin

    A la poursuite

    D’un esprit silencieux

    D’une ombre devinée

    D’un vouloir insatisfait

    De bon matin

    Routine et faux espoirs

     


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    Au bord d’un point de rupture

    D’une falaise virtuelle/réelle

    De la forêt arrive un vent mensonger

    L’arôme d’une fleur fantasmée

    Enveloppée de silence

    Enveloppée du foulard d’une âme perdue

    D’un souvenir effiloché

    Accroché aux larmes que la pluie disperse

    Le corps se fige affolé, sans comprendre

    Rien ne sert de sourire. Le temps s’est pendu

    A la branche du matin

    N’espérez rien. Revenez demain

     

     


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